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Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme : l’UA mobilisée

À l’occasion de la journée mondiale de l’autisme mardi 2 avril, l’Université d’Angers a organisé une journée de travail avec les acteurs du programme Atypie-Friendly. Le but : travailler sur les représentations de l’autisme pour améliorer les pratiques pédagogiques et l’accueil des étudiant∙es concerné∙es.


Betrand Monthubert, fondateur du programme Atypie-Friendly, et Françoise Grolleau, présidente de l'Université d'Angers.
Une chaise qui grince, une luminosité trop importante, un bruit parasite qui trouble l’attention… Les difficultés auxquelles font face les étudiant∙es autistes et/ou touché∙es par un trouble du neuro-développement peuvent être nombreuses et peu visibles du grand public ou de leurs enseignant∙es et camardes de promo. Pour y remédier, l’Université d’Angers est engagée depuis un an dans le programme national Atypie-Friendly qui vise à rendre l'enseignement supérieur de plus en plus inclusif.

Mardi 2 avril, l’UA a ainsi invité Bertrand Monthubert, coordinateur du programme, et les équipes de l'Université de Toulouse, porteuses du projet, à participer à une table ronde sur le thème du développement de la pédagogie inclusive et des impacts et enjeux de l'accompagnement social.

« C'est une journée de réflexion et de travail pour que nous puissions devenir une université encore plus accessible et inclusive », précise Catherine Passirani, vice-présidente International et Égalité. « Une personne sur six présente un trouble du neuro-développement, rappelle Bertrand Monthubert. On ne peut donc pas agir systématiquement individuellement, il faut travailler sur la pédagogie car cela profitera à tout le monde. » À l’issue de cette table ronde, Françoise Grolleau, nouvelle présidente de l’UA, a signé la charte Atypie-Friendly.

Lancement d’un réseau de référent∙es égalité

Cette signature concrétise ainsi l’engagement de l’UA depuis un an.  Coraline Chesneau et Mathias Versille, chargé∙es d’accompagnement respectivement à l’IUT Angers-Cholet et à la Faculté des sciences, ont ainsi dressé un premier bilan de leurs actions.

« Atypie-Fiendly a changé notre regard et permet une approche plus globale de l’individu. On construit avec eux, en les écoutant. Nous travaillons aussi en étroite collaboration avec le SSU, le SUIO-IP et le Relais handicap. » « Il faut développer la culture de l’interaction entre les services pour mieux travailler collectivement », ajoute Claire Mandin, maîtresse de conférences à l’Esthua, chargée de mission Handicap à l’UA, et qui a lancé un collectif pour l’accessibilité début 2024.

Autre initiative, la constitution d’un réseau de référent∙es égalité en janvier dans toutes les composantes. Ces 28 personnes ont pour mission de promouvoir une culture de l’égalité, de la diversité et de l’inclusion sur les différents campus de l’UA.

L’après-midi, quatre ateliers étaient organisés avec plusieurs thématiques : penser un enseignement inclusif, mieux accueillir les étudiant∙es autistes, faciliter l’inclusion des personnels autistes à l’université…  La journée s’est terminée par la projection du film Le cerveau d’Hugo, proposée par des étudiant∙es investi∙es dans le programme Atypie-Friendly, avec le soutien du Centre ressources autisme (CRA) Pays de la Loire.

L'info en plus

L’année dernière, 419 étudiant∙es (sur 26 295) étaient accompagné∙es par le Relais handicap et le SSU.

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