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Soutenance HDR de Madame Delphine DOUILLET-DUPONT
Le 19 décembre 2024 de 10:00 à 13:00
10h00 | UFR Santé | Département Médecine | 28, rue Roger Amsler | ANGERS
Sujet : Risque thromboembolique veineux chez les patients traumatisés d’un membre inférieur nécessitant une immobilisation : vers une approche individualisée
Directeur de Recherche : Monsieur Pierre-Marie ROY
RÉSUMÉ
Les traumatismes d’un membre inférieur nécessitant une immobilisation sont une situation à risque de développer une maladie thromboembolique veineuse (MTEV) dont principalement des thromboses veineuses profondes (TVP). L’incidence des événements thromboemboliques veineux symptomatiques est estimée à 2,0 % (intervalle de confiance à 95 % : 1,3 à 2,7). L’efficacité de la thromboprophylaxie a été démontrée dans des différentes méta-analyses. Cependant, les recommandations et les pratiques varient notablement d’un pays à un autre et d’un centre à un autre. Une démarche d’évaluation individualisé du risque thromboembolique veineux permettrait de cibler les prescriptions de la thromboprophylaxie uniquement chez les patients à risque. Ces dernières années, les travaux réalisés par notre équipe ont participé à l’élaboration d’un score initial nommé le score TIP obtenu par un consensus international d’expert. Puis, grâce à une collaboration avec une équipe hollandaise, nous avons dérivé et valider d’un score de risque commun nommé TRiP(cast) permettant prédire la survenue d’un événement thromboembolique veineux. Ce score permet de séparer la population en deux sous-groupes : un large groupe ayant un faible risque thromboembolique veineux chez qui une anticoagulation n’est pas nécessaire et un groupe plus restreint de patients à risque élévé nécessitant une anticoagulation. J’ai dirigé l’étude CASTING (étude multicentrique randomisée en stepped wedge) qui a permis de montrer la fiabilité de ne pas prescrire d’anticoagulation chez 75% des patients. Par ailleurs, nous avons comparé les différents anticoagulants entre eux dans une méta-analyse en réseau réalisée en collaboration avec l’équipe de Saint Etienne. Cela a permis de montrer la supériorité du rivaroxaban dans cette indication chez les patients à risque élévé. Nous avons obtenu un PHRC-N pour une étude nommé RIVACAST qui sera réalisée dans 30 centres en France pour valider la non-infériorité du traitement par rivaroxaban contre les HBPM chez les patients à haut risque thrombotique. Enfin, je développerai dans ce dossier, les travaux menés dans d’autres champs de recherche clinique de la médecine d’urgence.