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Soutenance de thèse de Madame Djénabou BOUGMA
Le 18 décembre 2024 de 14:00 à 17:00
14h00 | Maison de la Recherche Germaine Tillion | Salle Camille Lepage | 5, bis boulevard Lavoisier | ANGERS
Sujet : Discours et expériences du genre dans le système scolaire au Burkina Faso. Approche sociolinguistique
Directeur de thèse : Monsieur Valentin FEUSSI
RÉSUMÉ
Cette thèse s'est construite comme une réflexion visant à comprendre que le concept de genre ne se réduit pas à un simple attribut des personnes. Dans les situations burkinabè, les expériences et les processus d’appropriation du genre sont perçus comme une modalité relationnelle et révèlent, en arrière-plan, certains discours de résistance marqués par l’expérience post-coloniale. L'objectif de cette étude est d’en montrer la complexité dans le système éducatif burkinabè. Sur le plan méthodologique, la recherche s’inscrit dans une perspective qualitative et la construction des observables s'est appuyée sur des techniques classiques des sciences humaines et sociales, avec quelques adaptations spécifiques au terrain : l'observation participante, les entretiens semi-dirigés, l'analyse de corpus non sollicités et une réflexion approfondie sur l’expérience de terrain des acteurs de la recherche. Cette approche qualitative m'a conduit à revisiter les notions de terrain et de corpus, révélant que le travail de terrain ainsi que les observables produits constituent une véritable aventure, où rien n'est prédéterminé. Les approches interprétatives que j'ai adoptées ont encouragé une dimension réflexive, enrichie par la récursivité des connaissances construites en interaction avec les témoins et la situation de recherche. Dans ce cadre, le genre n'est plus perçu uniquement sous une dimension institutionnelle, objective, mais comme un ensemble d’expériences de soi et de l’altérité mises en discours, où se croisent des représentations sociales, culturelles et traditionnelles complexes. À partir de pratiques éducatives, j’ai pu comprendre des points de tension entre les conceptions institutionnelles du genre, (fréquemment marquées par des influences occidentales), et les conceptions situées des témoins, qui perçoivent les orientations institutionnelles comme étrangères à leur propre « réalité ». Cette approche globale permet ainsi de mieux appréhender les complexités et les contradictions inhérentes au processus d'appropriation du genre dans le système éducatif burkinabè.