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Nomopolis, la nouvelle revue du Centre Jean-Bodin

Associant les disciplines juridiques et politiques, Nomopolis vise à apporter un éclairage sur les thématiques contemporaines et assurer le rayonnement à l’international du Centre Jean-Bodin (CJB). Explications avec Erwan Sommerer, maître de conférences et rédacteur en chef de la revue, et François Hourmant, directeur du CJB.


Erwan Sommerer, maître de conférences et rédacteur en chef de la revue Nomopolis.
C’est un projet ambitieux et collaboratif tourné vers l’international. Publiée en libre accès une fois par an – avec un premier numéro prévu à l’automne 2023 -, la revue Nomopolis se veut « rigoureuse sur le plan scientifique et attractive sur le plan esthétique » selon Erwan Sommerer. « A terme, je souhaite que la revue soit référencée sur le site OpenEditions.org, et citée par la communauté dans le but d’acquérir une légitimité internationale », ajoute de son côté François Hourmant, le directeur du CJB depuis janvier 2022. Elle s’inscrit dans notre ambition de définir une politique scientifique plus importante autour de grandes thématiques (démocratie, question de la gouvernance et des territoires, santé, environnement, violences sexistes et sexuelles). »

Adopter un « bon » comportement

Un comité de rédaction piloté par Erwan a été mis en place afin d’examiner les premières propositions reçues tandis que le comité scientifique, composé de chercheurs internationaux (États-Unis, Brésil, Chili, Québec, Japon, Australie), a pour mission d’évaluer les articles en français ou en anglais émanant d’autres chercheur∙es. « Une dizaine de contributions est attendue », souligne le rédacteur en chef.

Chaque numéro comportera un dossier issu d’un appel à contribution : le premier concerne les enjeux propres à la théorie du nudge et aux pratiques qui en découlent. S’inspirant de la psychologie sociale et de l’économie comportementale, elle est notamment utilisée en marketing et en politique publique en vue d’obtenir l’adoption d’un « bon » comportement : mieux placer les aliments équilibrés dans les cantines scolaires pour qu’ils soient choisis en priorité, peindre les escaliers dans le métro pour rendre leur usage plus ludique et donc plus fréquent, utiliser la pression sociale en informant la population sur le pourcentage de contribuables ayant déjà payé leurs impôts, etc.

« Le but est à chaque fois de mettre en œuvre une influence discrète pour orienter la décision, complète Erwan Sommerer. Cette thématique a déjà été travaillée en économie mais peu en droit et politique alors que plusieurs questions se posent : est-ce légal ? Il y a-t-il une atténuation du choix des individus ? Nous espérons des débats intéressants entre les chercheur∙es. »

Contact

Les chercheures peuvent soumettre leur proposition d’article jusqu’au 1er janvier 2023 à l’adresse contact.nomopolis @ gmail.com.

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