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Une aide de 5 000 € pour deux chercheur∙e∙s
Dans le cadre des 4e Journées de la recherche, vendredi 10 décembre aux greniers Saint-Jean à Angers, Claire Legendre et Florian Bernard ont été distingué∙e∙s d’une bourse de 5 000 € chacun par la fondation d’entreprise Grand Ouest.
Le temps d’une journée, les greniers Saint-Jean accueillaient des professionnels de la santé des universités, des CHU d’Angers et de Tours, mais aussi des centres hospitaliers du Mans, de Laval, et d’Orléans. Ces médecins, infirmier∙e∙s, kinésithérapeutes, sages-femmes ou encore scientifiques ont présenté leurs travaux de recherche.
À cette occasion, Claire Legendre et Florian Bernard, deux chercheur∙e∙s de l’UA, ont reçu une bourse d’encouragement par la fondation d’entreprise Grand Ouest. « C’est un joli cadeau de Noël avant l’heure, souligne Claire, membre du laboratoire Mitovasc. Il y a un réel sentiment de reconnaissance et cela envoie un signal positif aux autres jeunes chercheur∙e∙s. » « C’est un premier élément de valorisation qui représente un vrai tremplin et met en valeur le projet », ajoute quant à lui Florian Bernard.
Une nouvelle stratégie thérapeutique
Florian Bernard et Claire Legendre, aux côtés des membres de la fondation d'entreprise Grand Ouest. Maîtresse de conférences à l’UA, Claire Legendre travaille sur l’hypertension artérielle (HTA). Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les maladies cardiovasculaires sont la première cause de mortalité dans le monde, devant le cancer. Le facteur de risque majeur de ces maladies est l’HTA, dû à plusieurs troubles identifiés (alimentation trop salée, stress, tabac, obésité, etc.), et provoque une augmentation chronique de la pression artérielle. « Cette dernière achemine le sang oxygéné dans tous les organes et lorsqu’elle est trop importante, les artères réagissent grâce à des protéines mécanosensibles, précise la lauréate. La paroi des artères est alors modifiée, ce qui aggrave l’HTA : c’est ce qu’on appelle le remodelage artériel. »
Dans le cadre de son projet Mecanonav, Claire Legendre étudie une nouvelle protéine mecanosensible, appelée canal sodium, pour mieux comprendre les mécanismes du remodelage, et développer de nouvelles stratégies thérapeutiques.
L’anatomie avec Akivi
Mettre la réalité virtuelle au service de l’anatomie, c’est le pari innovant de Florian Bernard, neurochirurgien au CHU d’Angers et enseignant à la Faculté de santé. Le projet Akivi (Anatomical Knowledge in Virtual Immersion) vise à développer une plateforme d’anatomie en réalité virtuelle contenant des vidéos de chirurgies et dissections, des imageries scanner, de la modélisation des organes en 3D, et des fiches de synthèse.
Si cette technologie est déjà appliquée au CHU d’Angers dans le cadre du soin, elle est ici utile pour mieux former les personnels médicaux et paramédicaux à travers l’acquisition de connaissances, et mieux informer les patients. « Le profil des étudiants évolue et les connaissances également, estime Florian. Si le corps humain est enseigné depuis la nuit des temps, il est aujourd’hui important de comprendre son fonctionnement en 3D. Nous avons une approche pédagogique et technologique modernes : intégrer de l’interactivité dans l’enseignement permet en effet d’améliorer la transmission des connaissances. Nous devons proposer un contenu professionnalisant pour que les utilisateurs deviennent acteurs de la formation. »
Ces derniers auront même le savoir-faire des praticiens dans leur poche puisqu’une application mobile est prévue pour cette année. « Notre objectif est aussi de devenir un organisme certifié et l’UA nous accompagne sur une formation de Développement personnel continu (DPC), ajoute Florian. Akivi deviendra une start-up universitaire à partir de septembre 2022, avec l’accompagnement exceptionnel de la Satt Ouest Valorisation. S’ajoute aussi celui de la Faculté de santé, du Pôle 3D Lab, du Lab’UA et du CHU d’Angers, sans qui Akivi n’existerait pas aujourd’hui. »
L’info en +
Créée en janvier 2019, la fondation Grand Ouest soutient et encourage les acteurs du territoire porteurs d’initiatives citoyennes en lien avec des associations solidaires, culturelles et maritimes.
Elle accompagne également les chercheur∙e∙s en valorisant leurs projets : en 2020, elle a soutenu 196 initiatives et versé plus de 800 000 euros de dons ou bourses d’encouragement aux porteurs de projets.