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Visite du délégué interministériel aux troubles du neurodéveloppement : « Ce que vous faites est exemplaire ! »

Jeudi 10 octobre, l’Université d’Angers a accueilli Étienne Pot, délégué interministériel aux troubles du neurodéveloppement, Amandine Falloux, chargée d’études pour les étudiant∙es en situation de handicap à la DGESIP et Bertrand Monthubert, directeur du programme Atypie-Friendly. L’occasion d’évoquer les actions entreprises depuis plusieurs années par l’UA en faveur de l’inclusion des personnes en situation de handicap, et d’échanger avec de nombreux étudiant∙es sur leur quotidien à l’UA.


De gauche à droite : Amandine Falloux, Étienne Pot, Bertrand Monthubert, Isabelle Mathieu, et Anna Reymondeaux.
Depuis 2016 et la création du Dispositif d’accompagnement à la réussite étudiante (Dare), l’Université d’Angers est déterminée à promouvoir l’égalité des chances pour toutes et tous. Aujourd’hui, c’est le Pôle accompagnement, réussite et inclusion (Pari) qui met en œuvre cette politique et accompagne près de 2 500 étudiant∙es, soit 10 % des effectifs de l’UA.

Avec un fonctionnement unique en France puisqu’une quinzaine de chargé∙es d’accompagnement travaillent directement au sein des huit composantes de l’UA, avec le soutien de 255 contrats étudiants. « Tout ce travail avec l’ensemble de la communauté nous a fait comprendre la nécessité de sortir d’une logique de prescription pour passer à une logique d’inclusion, a présenté Catherine Passirani, vice-présidente International et Égalité, au cours de la réunion. C’est pourquoi nous avons rejoint le projet Atypie-Friendly en 2023, mis en place un congé menstruel pour les étudiantes, et finalement été lauréats d’un appel à projets du ministère avec Inclu'UA. »

Toutes les formations seront inclusives à l’horizon 2028

Des étudiant∙es ont ensuite échangé avec Étienne Pot, Bertrand Monthubert, et Amandine Falloux. « Malgré ma dysgraphie, je me sens bien, les aménagements proposés par Atypie-Friendly via l’UA me permettent d’avoir accès à l’enseignement supérieur », explique Antoine*, en première année d’histoire. « J’ai trouvé toutes les infos sur le site de l’UA pour que mon fils bénéficie d’aménagements avant la rentrée grâce à Atypie-Friendly, via le Pari, continue Hélène*, sa maman. C’est une aide très précieuse qui doit être connue dès le lycée : de nombreux élèves arrêtent leurs études car ils ne connaissent pas ce programme. » Anxieux socialement, Maxime*, étudiant en physique-chimie, souligne lui aussi « ce manque de continuité entre le lycée et l’université. »

Claire*, elle, dispose, d’un ordinateur et d’un tiers-temps supplémentaire pendant les examens. Étudiante en psychologie, elle s’interroge sur les rythmes de cours.  « Changer de salle toutes les heures me perturbe et me déconcentre », confie-t-elle. « D’ici 2028, je souhaite que toutes nos formations soient inclusives et Inclu’UA va nous permettre d’y travailler, notamment grâce à l’intervention d’une ergothérapeute au printemps 2025, ajoute Isabelle Mathieu, vice-présidente Formation et Vie universitaire, qui porte avec Anna Reymondeaux le projet Inclu'UA. Il ne faut plus que la différence soit un problème mais une richesse. » « Il y a un réel enjeu de formation des professionnel∙les (médecins, enseignant∙es), conclut Étienne Pot. On a une vision du handicap trop figée dans notre pays mais les choses évoluent. Ce que fait l’UA est exemplaire, il faut que tout le monde s’en inspire. »

Prochains objectifs pour l’UA : obtenir la labélisation Atypie-Friendly, et réfléchir à la création d’un Pôle de compétences et de prestations externalisées (PCPE) en lien avec l’Agence régionale de santé des Pays de la Loire, qui vise à éviter les ruptures de parcours chez les étudiantes et les personnels.

*Les prénoms ont été changés

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