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Concours Rousseau : l’équipe de l’UA s'impose haut la main

Le concours de procès simulé Charles-Rousseau s’est déroulé à Bruxelles du 6 au 11 mai. Quatre étudiants du master Droit international et européen de l’Université d’Angers y ont pris part avec, à la clé, une victoire en finale.

Il est prisé des étudiant∙es francophones pour son prestige en droit international, son exigence et son niveau élevé. Le concours Charles-Rousseau, organisé sous l’égide du Réseau francophone de droit international (RFDI), a réuni pendant une semaine 27 équipes universitaires originaires du monde entier : France, Belgique, Roumanie, Moldavie, Côte d’Ivoire, Angleterre, Canada, Congo, et Brésil.

Parmi elles, Thibaut Breteau, Baptiste Chiron, Nathan Cussonneau et Ulysse Lhériau, étudiants en master Droit international et européen à l’UA. « La phase écrite consistait en la rédaction de deux mémoires d’octobre à mars, que nous avons ensuite défendus à l’oral du 6 au 11 mai, se souviennent-ils. Ce concours était l’occasion de se mettre dans la peau d’un avocat, de s’initier à un cas pratique qui reflète les enjeux actuels sur des points de droit débattus par la doctrine et l'État, et de travailler notre démonstration juridique. »

Plaider devant 200 personnes

Coachés par Ysam Soualhi, doctorant en droit public au Centre Jean-Bodin, et Ninon Cochennec, qui avait pris part au concours en 2021, les quatre étudiants ont débattu sur les notions d’accès à l’indépendance, d’autodétermination, de délimitation territoriale, de recours à la force et, in fine, du droit à respecter pendant la guerre. Précisément, l’affaire s’intitulait devant la Cour internationale de justice : « Activités armées en lien avec la déclaration d’indépendance de l’Estogne. » « C’est un cas fictif qui rappelle les positions de la France et de l’archipel des Comores concernant Mayotte. On reçoit le mémoire des adversaires la veille, ce qui permet de connaître leurs arguments quant au sujet : à nous ensuite de bien travailler et d’être meilleur lors de la plaidoirie. »

Une fois sorti des qualifications, les Angevins ont dominé leurs camarades de Louvain (Belgique) en quart de finale, Aix-Marseille en demi-finale, puis Montréal (Canada) lors de la grande finale. Cette dernière s'est déroulée à la cour d’appel de Bruxelles devant plus de 200 personnes et un jury constitué, entre autres, de Silvia Fernandez de Gurmendi, ancienne présidente de la Cour pénale internationale, de Dire Tladi, juge à la Cour internationale de justice, et des professeur∙es émérites de droit international.  

« On a travaillé de manière rigoureuse sans se prendre la tête. Il faut arriver avec de l’énergie et savoir prendre du recul sur son travail », précisent les vainqueurs, qui ont aussi été félicités par Françoise Grolleau, présidente de l'UA, lors d'une invitation à l'UA le mercredi 22 mai. « C’est une superbe performance qui reflète le travail acharné de l’équipe depuis octobre dernier, ajoute de son côté Alina Miron, professeure de droit international public à l’UA. Cette performance inscrit la formation angevine en droit international parmi les meilleures de France et au-delà. »

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