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Quatre étudiantes lauréates du défi de l’Ademe
Étudiantes à l'Université d'Angers, Anaïs Brochard, Mélissa Gautier, Siti Ariffin et Clémence Bressin ont trusté les trois premières places du défi étudiant de l’Ademe dimanche 27 mars. Elles bénéficient ainsi d’une subvention pour mener à bien leurs projets.
C’est un joli tir groupé. Sur les 10 équipes qualifiées pour le défi étudiant de l’Agence de la transition écologique - anciennement Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe)-, les trois qui ont terminé sur le podium sont composées d’étudiantes de l’Université d’Angers.
Anaïs, Clémence, Mélissa et Siti. Ce concours était organisé du 27 mars au 1er avril à Angers à l’occasion de la première édition du Grand défi écologique de l’Ademe, qui fête ses 30 ans cette année. Un rendez-vous qu’Anaïs Brochard, en 3e année de psychologie, avait coché sur son calendrier depuis un petit moment déjà. Celle qui se décrit comme « timide et très proche de la nature » en explique le principe : « L’objectif est de présenter un projet en lien avec la transition écologique. Il devait s’agir d’une solution pratique et concrète qui réponde à des besoins sociaux et environnementaux, avec un ancrage territorial favorisant les interactions. »
Mélissa et Siti, inscrites cette année au diplôme intra-universitaires (DIU) Étudiant entrepreneur de l’Esthua, ont participé à ce concours afin de gagner en visibilité et d'obtenir des financements, suite au lancement de leur entreprise GeeBang en mars 2022.
Clémence, en 3e année de licence Sciences et vie de la terre à la Faculté des sciences, y voyait quant à elle l’occasion de créer du lien avec d’autres acteurs du territoire. Celle qui a découvert la couture au lycée grâce à sa grand-mère a en effet ouvert sa boutique en ligne Made in Clémence en juin 2021.
10 minutes pour convaincre
Après une première candidature envoyée en décembre 2021, les dossiers d’Anaïs, Mélissa, Siti et Clémence ont été retenus début mars pour un oral de 10 minutes au siège social de l’Ademe.
Dimanche 27 mars, aux côtés d’autres étudiant∙es originaires d’établissements d’enseignement supérieur de l’agglomération angevine, elles assurent une présentation claire et concise. Exposition du problème, solution à appliquer, chiffres mis en avant, études citées… Rien n’est laissé au hasard dans le discours des quatre étudiantes.
L'oral s'est déroulé au siège de l'Ademe à Angers le 28 mars. Anaïs évoque son projet d’éco-lieu fondé sur l’humain et sa capacité d’adaptation à la crise environnementale grâce à l’aquaponie ; Mélissa et Siti proposent elles un service d’emballages réutilisables à destination des restaurateurs angevins dans le but de diminuer la pollution des emballages à usage unique (« c’est un système innovant : pour chaque contenant retourné, les clients gagnent des points » ; enfin, Clémence présente son site internet de vente de produits responsables, fabriqués avec des déchets textiles surcyclés puis réassemblés en Anjou.
« On peut la réaliser »
Fédérateur, participatif et innovant, c’est le projet d’Anaïs qui convainc finalement le jury, composé de professionnel∙les de la transition écologique et présidé par Frédéric Courant, ancien animateur de l’émission C’est pas sorcier. « Avec mon partenaire Jean-Baptiste, en étude à AgroParisTech, on ne s’attendait pas à gagner cette subvention de 2 000 €, confie la lauréate. L’idée a créé de l’engouement, on peut la réaliser. » En attendant, Anaïs souhaite poursuivre ses études avec un master en psychologie sociale. Elle se penchera ensuite sur son projet, chiffré à 300 000 euros et qui devrait voir le jour sur la commune de la Chapelle-Basse-Mer (Loire-Atlantique).