Tutorat : un atout pour réussir, un outil de l'égalité des chances

Examens blancs, préparation aux oraux, explications de cours… Les étudiant∙es de la Faculté de santé peuvent suivre un tutorat pour se donner toutes les chances de réussir leur première année d’études. Explications avec Vincent Dubée, directeur du département Médecine, et Guillaume Viault, co-responsable pédagogique de Pass-LAS.

L’Association angevine du tutorat PASS-LAS (2ATP) propose aussi des stages gratuits destinés aux lycéen∙nes, comme ici en février 2022.Qu’est-ce que le tutorat, mis en place depuis 2003 à la Faculté de santé ?

Vincent Dubée et Guillaume Viault : Pour leur première année en études de santé, les étudiant∙es ont le choix entre un Parcours d’accès spécifique santé (Pass) ou une Licence option accès santé (LAS). A la fin de l’année, selon leur classement, ils peuvent intégrer une des cinq filières : médecine, pharmacie, maïeutique, kinésithérapie, odontologie. C’est un concours exigeant qui nécessite une bonne préparation et un bon accompagnement pour se donner toutes les chances. C’est pour cela qu’existe le tutorat, assuré par l’Association angevine du tutorat Pass-LAS (2ATP), soutenue par l’UA et reconnue par le ministère de l’Enseignement supérieur.

Cent vingt étudiant∙es bénévoles, de 2^e, 3^e, et 4^e années d’études proposent toute l’année un accompagnement pédagogique de qualité (propositions de corrections d’annales, entraînements aux examens, fiches méthodologiques). Environ 760 étudiant∙es en Pass et 394 en LAS ont ainsi suivi le tutorat l’année dernière.

En quoi le tutorat se distingue des prépas privées ?

V.D et G.V : Les différences sont nombreuses : tout d’abord, la Faculté de santé apporte un soutien logistique (salles de cours à disposition), financier (dotation à l’association), et pédagogique (les supports du tutorat sont relus et corrigés par les professeur∙es). Ce dernier élément est important car il peut y avoir d’une année sur l’autre des modifications dans les programmes, le contenu est donc conforme à ce qui sera soumis aux étudiant∙es lors des examens. Ensuite, les étudiant∙es bénévoles du tutorat peuvent s’ils le souhaitent suivre une formation à la pédagogie, dispensée par la Faculté dans le cadre d’une unité d’enseignement optionnelle.

Le tutorat propose aussi un accompagnement bien-être (permanences d’écoute, séances de sport ou de relaxation) en lien avec le Service de santé universitaire (SSU) pour s’aérer l’esprit. De plus, chaque étudiant∙e est suivi∙e par un parrain tuteur. Enfin, le tutorat ne laisse personne de côté et intervient dans les antennes délocalisées : cet aspect territorial est très important pour l’université.

Dernière différence : les prépas sont assurées par des établissements privés dont le prix peut aller jusqu’à plusieurs milliers d’euros, alors que l’inscription au tutorat est de 55 euros maximum pour les Pass et de 11 euros pour les LAS. Le faible coût de l’accompagnement proposé dans le cadre du tutorat permet à des étudiant∙es qui ont de faibles moyens d’avoir les mêmes chances que les autres : c'est un principe d'égalité des chances auquel l'UA est très attaché. 

Quels conseils pouvez-vous donner aux familles et aux jeunes qui s’interrogent sur la meilleure préparation pour accéder aux études de santé ?

V.D et G.V : Le tutorat est une option peu coûteuse et performante, grâce à un investissement des étudiant∙es incroyable : ils sont en contact avec d’autres associations des Facultés de santé en France pour améliorer leurs pratiques, et interviennent régulièrement lors des salons de l’orientation ou dans les lycées pour échanger avec les jeunes. L’inscription à une prépa privée n’est pas obligatoire, n’est en rien un gage de réussite, et ne dispense pas de s’inscrire à la Faculté de santé. Rendez-vous à la journée portes ouvertes pour en savoir plus !