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À Cholet, de l'émotion pour le premier concours d’éloquence

Pour la première fois, un concours d’éloquence était organisé mardi 19 novembre sur le campus de Cholet. Esteban Pineau, étudiant en deuxième année de droit, en est à l’origine. Il raconte.


De gauche à droite : Eliott Chauvet (4e du concours, Esteban Pineau, Arthur Pinard (3e), Mathieu Fouilleul (vainqueur), Mathew Garcin-Vialle (2e), José Charente (5e) .

À l’Université d’Angers, les concours d’éloquence de la Faculté de droit ou de lettres sont attendus de longue date par les étudiant∙es. Et Cholet dans tout ça ? « Ce n’est pas facile pour nous en termes de logistique d’aller à Angers, répond Esteban Pineau. Alors, j’ai souhaité offrir un concours à la hauteur de notre campus, ouvert à toutes et tous, avec l’aide des enseignant∙es et des personnels administratifs, pour répondre à un besoin. »

Après un premier tour mardi 5 novembre durant lequel huit participant∙es ont débattu sur « Je sais que le pouvoir de l'amour n’est rien face à l'amour du pouvoir », cinq ont été retenus pour la grande finale deux semaines plus tard.

Rendez-vous en 2025

Ainsi, mardi 19 novembre, plus d’une centaine de spectateurs ont investi l’amphithéâtre Senghor du campus de Cholet. Les cinq finalistes devaient s’exprimer pendant huit minutes sur le thème : « L’impact du silence peut-il dire plus que les mots ? ». Face à eux, un jury, composé de huit personnes, qui évaluait la qualité et l’originalité du texte déclamé, la gestuelle des candidat∙es, la clarté des propos et l’apprentissage par cœur.  

En fin de soirée, après de longues délibérations pour départager les deux premiers, il a rendu son verdict. C’est Mathieu Fouilleul, étudiant en troisième année de double licence droit et histoire, qui remporte ainsi cette première édition. « Je n’avais jamais participé à un concours d’éloquence, c’était l’occasion de tester une nouvelle expérience, raconte-t-il. L’écriture était compliquée pour la finale, j’ai écrit une dizaine de versions et le jour J, je n’étais pas très confiant même si le côté émotion de mon texte sur le divorce de mes parents a pu faire pencher la balance. C’était une agréable surprise d’avoir gagné, d’autant plus que le niveau était très élevé. C’était aussi une belle victoire personnellement car je ne pensais pas pouvoir exprimer mes sentiments face à un public : j’ai réussi à m’ouvrir et à montrer un autre côté de ma personnalité. »

« J’ai été surpris par la qualité des orateurs, j’ai vu que les personnes ont vraiment pris ça à cœur, confirme Esteban. Au vu de l’implication et des retours positifs, je souhaite pérenniser ce concours les prochaines années. »

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