Des conférences pour mieux préparer les Ecos

Créés lors de la réforme du deuxième cycle des études de santé de 2023, les Ecos (examens cliniques objectifs et structurés) sont des mises en situation destinés à valider la formation des étudiant∙es de 6^e année de médecine. Depuis la rentrée dernière, des conférences spécifiques de préparation aux Ecos sont proposées à l’UA par la Faculté de santé. 

Valentine Suteau est enseignante-chercheuse à l’UA et cheffe de clinique au CHU d’Angers spécialisée en endocrinologie et maladies métaboliques.Lors de leur 6^e année de médecine, les étudiant∙es doivent passer un examen écrit en octobre, qui compte pour 60 % de la note finale. Puis, pour la première fois, une partie pratique et orale les 28 et 29 mai prochains : les Ecos.

Ce sont des exercices scénarisés, appelés stations, qui représentent 30 % de la note. Ils visent à reproduire de manière réaliste une situation dans le but de mieux former ces futur∙es professionnel∙les de la santé à la pratique clinique. Lors d’une saynète de huit minutes, les étudiant∙es endossent la casquette de médecin et font face à un patient. Ils doivent valider un objectif selon un scénario prédéfini : interroger le patient, l’examiner, lui annoncer une maladie ou lui prescrire des examens complémentaires.

À l’Université d’Angers, ces exercices sont filmés par des techniciens de la Direction de l’audiovisuel et de la visioconférence (DAV) puis débriefés par les étudiant∙es et les formateurs (maîtres de conférences, professeurs des universités-praticiens hospitalier, chefs de clinique). Entre mai et novembre 2023, 175 vidéos ont été enregistrées pour anticiper la préparation à cet examen. « Et 75 autres seront réalisées cet été », affirme Valentine Suteau, enseignante-chercheuse à l’UA et cheffe de clinique au CHU d’Angers spécialisée en endocrinologie et maladies métaboliques. Elle est aussi examinatrice pour les Ecos à Angers et Nantes.

Plusieurs situations décryptées

Depuis novembre 2023, les formateurs de l’UA dispensent aussi des conférences pour mieux préparer les étudiant∙es aux Ecos. Elle se déroulent dans les amphis de la Faculté de santé, à raison de deux à trois séances de trois heures par semaine. Jeudi 18 avril, trois situations étaient ainsi exposées aux étudiant∙es : une femme qui vient consulter pour un nodule thyroïdien, une autre de 30 ans qui n’a plus ses règles depuis neuf mois, et un homme à qui l’on annonce qu’il souffre de diabète.

Pour chaque situation, le rituel est le même : les étudiant∙es découvrent l’objectif à valider et disposent de quelques informations sur l’état du patient ou la raison de sa visite. Puis ils bénéficient de dix minutes de réflexion pour mobiliser leurs connaissances médicales et imaginer les premières décisions à adopter. Une vidéo « volontairement imparfaite » de l’échange entre le docteur et le patient est ensuite diffusée, puis les étudiant∙es détaillent à l’oral leurs propositions.

« Ces conférences représentent une aide gratuite pour réviser, c’est une bonne initiative car c’est assez stressant puisqu’il existe au total 356 situations différentes, estime Maelle Jeanne, étudiante. Il faudrait faire plus d’entraînement en conditions réelles mais c’est complexe pour la fac en termes d’organisation et de logistique. » « C’est un guide pour mettre le pied à l’étrier, ça motive de voir que l’UA est derrière nous, ajoute sa camarade Jeanne Arnoux-Maillet. C’est à nous de comprendre ce qui est attendu et de bien hiérarchiser les informations que l’on souhaite évoquer. »

Fin mai, 185 étudiant∙es de la Faculté de santé passeront les Ecos. Pendant deux jours, ils devront « résoudre » dix situations. L’année suivante marquera le début de leur internat : ils choisiront une spécialité selon leur classement.