Des étudiants de lettres sur le pont pour Cultissime

Une dizaine d’étudiant∙es de lettres ont participé au festival Cultissime à Angers du 27 au 29 septembre. Entre déclamations de poèmes et rencontres avec des auteurs, ils racontent leur expérience.

Les étudiant∙es ont déclamé par groupe de deux lors du festival Cultissime.Cultissime, c’est le festival des œuvres cultes qui promettait « d’offrir un rendez-vous littéraire familial, à la fois enrichissant et divertissant pour petits et grands ». Une soixantaine de personnalités (scénaristes, dessinateurs, écrivains) était présente lors de conférences, dédicaces et rencontres.

Parmi ces temps forts, huit étudiant∙es de la Faculté de lettres, langues et sciences humaines (LLSH) ont déclamé des poèmes de Ronsard samedi et dimanche aux Greniers Saint-Jean et dans le jardin du musée Jean-Lurçat. « C’était un peu stressant parce que c’était la première fois que je déclamais en public », se souvient Anaïs Hiron, en 3^e année de licence Lettres, parcours Édition et communication. « On avait travaillé les textes en cours pour l’Institut de France à l’occasion des 500 ans de la naissance du poète, complète sa camarade Justine Le Galvic, Je suis passionnée par la lecture et je rêve de recommencer ! » Justine a profité du festival pour obtenir une dédicace de l’un de ses auteurs préférés, Bernard Werber, et participer à un atelier sur la reliure.

Thibault Gaulain, est lui en 3^e année Lettres parcours Humanités-enseignement. S’il regrette le manque d’accessibilité du festival avec son fauteuil roulant, il loue lui aussi cet exercice de déclamation : « Au départ, je n’ai pas d’affinité avec la littérature du XVIe siècle mais le travail fourni offre une nouvelle approche de la littérature. Et puis, avoir accès gratuitement à ce festival comme bénévole était une bonne chose car notre budget étudiant peut être limité. »

Des étudiants « impressionnants »

Le dimanche, Luce Albert, maitresse de conférences en littérature de la Renaissance, le slameur angevin Kwal (Vincent Loiseau), le luthiste Miguel Henry, et quatre étudiant∙es du master Lettres ont donné un spectacle alliant déclamations et slams sur Les Regrets, le recueil de poèmes de Joachim du Bellay. « On a raconté la vie de Du Bellay sous la forme d’un conte, précise Alice Jauvinien, en première année de master Sciences de l’information et des bibliothèques. C’est un événement grand public qui démocratise la littérature, ça fait plaisir. » Alice a pleinement profité du festival puisqu’elle a assisté à cinq conférences, testé un jeu sur la littérature, fait dédicacer plusieurs bandes dessinées, et joué de la flute traversière avec l’orchestre universitaire Vox Campus.

Pour Luce Albert, qui a aussi pris part à une table ronde avec Jean-Christophe Rufin, Rachid Benzine et Marianne Jaeglé sur le thème : « De Rome à Angers : l’urgence de transmettre », cette performance sur Du Bellay « était incroyable ! Les gens s’arrêtaient pour nous écouter. On a réussi à les accrocher et à la fin, plusieurs personnes m’ont dit que nos étudiant∙es étaient impressionnant∙es. Ils ont du talent et savent faire vivre la littérature aujourd'hui et maintenant. »