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Un nouveau prix littéraire pour Alexandre Seurat

Professeur en lettres modernes à l’IUT Angers-Cholet, Alexandre Seurat a reçu cet été le prix Notre-Dame de Sion pour son roman La Maladroite. Publié en 2015, il vient d’être traduit en turc.


Alexandre Seurat a reçu le prix le 4 juin. Crédit photo : lycée Notre-Dame de Sion.
Pour un premier roman, c’est un carton. Dans La Maladroite, publié en 2015, Alexandre Seurat s’inspire de l’affaire Marina Sabatier et imagine les monologues des témoins impuissants suite au décès de Diana, 8 ans. Un récit bouleversant et intense qui met en lumière la maltraitance subie par la jeune enfant et les ratés de la protection de l’enfance.

Lauréat du prix Envoyé par La Poste, ce livre a été traduit en italien, slovène et néerlandais. Il a fait l’œuvre aussi d’adaptations au théâtre et à la télévision, avec Isabelle Carré et Émilie Dequenne dans les rôles principaux du téléfilm diffusé sur France 3 en 2019.

Le 4 juin, l’enseignant était invité au Palais de France d’Istambul (Turquie) pour recevoir le prix littéraire du lycée français Notre-Dame de Sion. « Je suis très content, c’est un prix assez reconnu ici, qui fait suite à la traduction de La Maladroite en mars 2023 », précise le lauréat.

Le jury était composé d’écrivains, de journalistes, et d’académiciens diplômés de l’établissement. Pour Lizi Behmoaras, sa présidente, « il s’agit d’une œuvre dure qui explore avec intransigeance le point le plus inacceptable de l’inacceptabilité. Elle reflète de nombreux éléments à méditer en tant que société, nous rappelant en particulier l’importance capitale de comprendre les difficultés et les désespoirs de nos semblables et de leur apporter aide et soutien, ainsi que le pouvoir de la littérature à susciter une conscience sociale. »

Trois projets d'écriture en cours

C’est à 20 ans qu’Alexandre Seurat, alors étudiant à l’École normale supérieure (ENS), se lance dans l’écriture et envoie ses premiers textes aux éditeurs. Qui ne daignent répondre. « En les relisant aujourd’hui, je comprends mieux pourquoi (rires) », s’amuse-t-il. Diplômé en 2005, il poursuit ses études à l’Université Sorbonne-Nouvelle et soutient sa thèse de littérature générale et comparée.

Il enseigne ensuite à l’IUT de Créteil puis à l’Université d’Angers depuis 2013, avec là encore l’idée de transmettre sa passion aux étudiant∙es. « J’essaye d’introduire une dimension créative dans mes cours, en proposant aux élèves d’écrire des portraits journalistiques ou de participer au concours d’éloquence de l’IUT. »

Depuis La Maladroite, trois autres romans ont été publiés : L’Administrateur provisoire (2016), Un Funambule (2018) et Petit frère (2019). Un rythme soutenu qu’affectionne l’auteur. « J’aime écrire le soir et pendant les vacances, en m’inspirant de thèmes variés et ancrés dans le réel pour créer un lien avec le lecteur. » À 45 ans, Alexandre Seurat fourmille encore d’idées pour ses prochaines publications. Pêle-mêle : un essai sur l’écriture et la publication, qui aborde notamment les émotions troubles lorsqu’on est exposé médiatiquement, une galerie de portraits de disparus, et un roman autour de la photographie et de la danse.

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