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Une délégation de l'Université Libanaise en visite à Moltech-Anjou

Depuis 2019, l’Université d’Angers accueille en 2e année du master Lumomat des étudiant∙es de l'Université Libanaise en double diplôme. Les 4 et 5 juin, le président de l'Université Libanaise était présent pour échanger avec les étudiant∙es de son établissement actuellement en formation au laboratoire Moltech-Anjou.


Le président de l'Université libanaise Bassam Badran (5e à gauche) a rencontré des étudiant∙es de niveau master et doctorat, et des postdoctorant∙es au laboratoire Moltech Anjou.
Le master Lumomat (lumières, molécules, matière) est co-habilité entre les Universités d’Angers, Rennes et Nantes. Intégré à l'École universitaire de recherche (EUR), qui est portée par l'UA et le CNRS, ce master forme les étudiant∙es chimistes à la filière en forte croissance de l'électronique et de la photonique organiques.

Celle-ci vise à appliquer les molécules organiques (donc contenant du carbone) aux domaines de l'énergie (photovoltaïque organique, OLED), de la santé/environnement (imagerie, photothérapie, capteurs) ou encore au stockage de l'information (mémoire). Ce master leur permet d'intégrer en tant que cadre supérieur une structure privée ou publique en production ou en R&D, ou encore de poursuivre par une thèse de doctorat dans un laboratoire académique. 

Le président de l’Université Libanaise (UL) Bassam Badran était en visite à Moltech Anjou aux côtés du doyen de la Faculté des sciences de l'UL, du directeur du site de Beyrouth, et du coordinateur du programme, pour rencontrer et échanger avec les étudiant∙es. « La première visite datait de la signature de la convention en 2019, il était donc normal de revenir ici pour évoquer les conditions d’études et identifier les axes d’amélioration de notre formation, explique-t-il. Nos étudiant∙es ici sont bilingues, très motivé∙es et font beaucoup d’efforts, je connais leur qualité. » 

« Il est important d’approfondir les liens de ce partenariat gagnant-gagnant, confirme de son côté Marc Sallé, professeur de chimie à l’UA. Les étudiant∙es sélectionné∙es ont une très bonne formation de base au Liban et disposent à Angers d’une formation reconnue à l’international puisque le master est labélisé EUR. »

Une promotion « superbe »


Les étudiant∙es ont présenté leurs travaux aux membres de l'Université Libanaise.
Une reconnaissance qui attire forcément : pour l’année universitaire 2024/2025, plus de trente candidatures ont déjà été reçues : seules cinq seront retenues et financées par l’Europe. « Ce double diplôme bénéficie d’un nouveau financement Erasmus + de 220 000 euros depuis la rentrée 2023, et ce pour les trois prochaines années, précise Marc Sallé. Cet accord a été acquis avec le concours de Cap Europe, qui a été d'une grande aide. Il s’agit du 2e financement de ce type, puisque l’an dernier un accord analogue avait été obtenu avec l’Université Taras-Shevchenko de Kiev. Cette nouvelle étape est décisive pour conforter notre attractivité : les étudiant∙es en mobilité perçoivent ainsi une bourse européenne revalorisée et peuvent donc se concentrer sur leur formation et travail de recherche. Les personnels des deux établissements peuvent aussi profiter de ces financements de mobilité ».

Nombre de ces étudiant∙es de master poursuivent en thèse, à Angers ou ailleurs. Ils sont cette année trois en master et cinq en doctorat à l'UA. Soussana Azar, qui faisait partie de la première promotion de master 2 en 2019-2020, est elle en postdoctorat. « Notre promotion était superbe : les étudiant∙es étaient très sympathiques et nous ont aidés à nous intégrer rapidement, se souvient-elle. J'ai beaucoup apprécié cette expérience, qui a été riche sur le plan pédagogique, culturel et social. Cette formation prépare très bien les étudiant∙es à poursuivre en thèse car elle offre des connaissances dans divers domaines de la chimie : organique, supramoléculaire, des matériaux organiques pour l’électronique organique, théorique, etc.»

Après avoir soutenu sa thèse en décembre 2023, Soussana Azar a été recrutée au laboratoire Moltech-Anjou pour travailler sur la synthèse de jonctions moléculaires pour l’électronique organique. En septembre prochain, elle prendra la direction de l’Université de Strasbourg pour mener des recherches en lien avec la synthèse de ligands pour la catalyse.

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