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Atlas social : le dessous des cartes de la douceur angevine
L’Atlas social d’Angers, disponible en ligne, donne à voir les différentes facettes du territoire. Lancé à l’initiative de géographes de l’unité ESO, il est alimenté par des contributeurs de différentes disciplines, universitaires ou non. Une réunion de présentation est programmée le 4 mai.
Atlas de l’Anjou (1997), Atlas des paysages de Maine-et-Loire (2003), Atlas Maine-et-Loire - Dynamiques et perspectives (2005), atlas de la flore, des mammifères, de l’habitat… Depuis des décennies, différents acteurs, universitaires, institutionnels ou associatifs produisent quantité de cartes sur le territoire. « Beaucoup de travaux ont été menés mais dorment - au mieux - dans des chemises en carton aujourd’hui », regrette Hervé Davodeau, maître de conférences en géographie à l’Institut Agro Rennes-Angers et l’un des trois piliers du projet numérique de l’Atlas social d’Angers. Leur objectif : montrer au grand public les études menées sur la région angevine, et ainsi éclairer la perception du territoire.
« Nous nous inscrivons dans la tradition de production d’atlas sur la région, mais avec des moyens modernes, avec une offre renouvelée de cartographie », résume Lionel Guillemot, enseignant-chercheur à l’UA, spécialiste de l’aménagement urbain. « Nous essayons de ne pas faire de cartes basiques, mais des cartes interactives, sonores, d’intégrer de la vidéo », explique Sigrid Giffon, cartographe de l’unité de recherche ESO-Angers.
Angers, ville du bien-être ?
Accessible sur ordinateur ou smartphone, le site atlas-social-angers.fr a été construit sur le modèle développé, fin 2019, par les équipes nantaises et caennaises de l’unité CNRS multisite ESO. « Chaque équipe travaille sur sa propre problématique pour son atlas social, précise Hervé Davodeau. Nous avons choisi d’explorer celle de la qualité de vie, du bien-être… Angers est régulièrement classée dans les palmarès des villes où il fait bon vivre. Nous voulons interroger cela, sans a priori, pour confirmer ce phénomène et/ou montrer les angles morts ».
Lancé début 2023, un peu avant celui du Mans, l’atlas angevin comporte, pour l’instant, sept planches faites de cartes et d’un texte n’excédant pas les 5000 signes, validées par un comité éditorial. « On est sur une démarche scientifique ». Au sommaire : l’offre Airbnb à Angers, les guinguettes sur les rivières angevines, l’évolution de la métropole et les fusions de communes… D’autres sujets vont prochainement enrichir le site : : la carte « amusante » de Beille-Beille (réalisée avec les enfants de CM1-CM2 de l’école Robert-Desnos), la typologie des aires d’accueil des gens du voyage, les soirées étudiantes, l’hébergement de migrants en périphérie…
Multidisciplinaire
Le trio de pilotes espère à présent convaincre d’autres contributeurs. « L’idée, c’est que des collègues, universitaires ou non, des géographes ou des spécialistes d’autres disciplines, des historiens, des économistes, puissent aussi donner à voir ce qui se passe à Angers, en présentant leurs travaux de manière illustrée », indique Lionel Guillemot. « Nous serons là pour les accompagner dans le travail d’écriture et mise en page grâce au savoir-faire de Sigrid Giffon », complète Hervé Davodeau.
Le site ambitionne également d’être une vitrine pour certains travaux d'étudiants. Il présente d’ores et déjà une étude sur les chaufferies collectives à biomasse, signée Marie-Alix Bodhuin, étudiante de master à l'Institut Agro Rennes-Angers.
Présentation de l'atlas le 4 mai
Pour présenter l’Atlas social d'Angers, son fonctionnement, ses ambitions, un séminaire interdisciplinaire ouvert à toutes et tous est organisé le jeudi 4 mai, de 12 h à 14 h dans la salle Frida-Khalo de la Maison de la recherche Germaine-Tillion (5 bis, boulevard de Lavoisier, à Angers).