Plus de 500 000 euros pour développer les sciences participatives

Co-porté par l’Université d’Angers et Le Mans Université, le projet Popact (Prévention optimiste et active) a reçu début juillet le label Sciences avec et pour la société (Saps) du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Il s’accompagne d’un financement de 515 000 euros sur trois ans permettant la mise en œuvre de six actions de médiation auprès du grand public.

Depuis plusieurs années, les Universités d’Angers et du Mans participent à de nombreuses actions pour valoriser la recherche et la culture scientifique sur leur territoire (Nuit européennes des chercheur∙es, publications dans le média en ligne The Conversation). Elles souhaitent s’engager davantage en matière de prévention, à travers l’implication de leurs unités de recherche et la diffusion de leurs productions scientifiques autour de trois axes : le corps, l’esprit et le milieu de vie.

Initié au départ à l’Université d’Angers par Philippe Simoneau et Pascal Richomme, le projet Popact est aujourd’hui piloté pour l’UA par David Bigaud, vice-président Valorisation, innovation et partenariats. « Ce label est une formidable opportunité de développer les sciences participatives sur notre territoire en s’appuyant sur nos partenaires actuels et en embarquant de nouveaux, précise-t-il. Nous sommes soucieux d’accroitre l’utilité sociétale et sociale de nos laboratoires et Popact va avoir un effet levier et catalyseur au profit de la prévention et du bien-être. »

De nombreux partenaires impliqués

Un observatoire de la biodiversité sera mis en place sur le campus de Belle-Beille.

Parmi les six actions scientifiques prévues au sein du projet Popact, deux sont plus particulièrement pilotées par l’UA, l’Inrae, l’Institut Agro avec leurs partenaires historiques (Terre des sciences, Plantes & Cité, la Maison de l’environnement) :

- « Un green campus pour un quartier urbain durable et participatif » prévoit de mettre en place sur le campus Belle-Beille un observatoire de la biodiversité à travers la réalisation d’inventaires faune et flore réguliers dans le cadre de démarches participatives. Ils impliqueront les habitant∙es du quartier et seront co-animés par des chercheur∙es et des étudiant∙es de l’Université d’Angers et de l’Institut Agro ;

- « Soigne les plantes et protège-toi » présentera les solutions développées par la recherche agronomique sur le campus du végétal par l’Université d’Angers et l’Inrae à travers, entre autres, la production d’un court-métrage et la visite virtuelle de la plateforme Phenotic.

Trois autres actions impliquent l’Université d’Angers ou ses laboratoires :

- « Mon cœur, mon corps et moi » vise à sensibiliser les collégien∙nes et étudiant∙es sur le rôle du cœur et l’importance d’en prendre soin. Des interventions sont prévues dans les établissements scolaires et lors d’événements sportifs, en partenariat notamment avec le CHU d’Angers et des équipes de recherche Mitovasc et Granem ;

- « Restons connectés… à la réalité ! » consiste à créer des outils pédagogiques et des séquences d’animation sur l’addiction au numérique afin de rendre les jeunes pleinement conscients et acteurs de leur pratique. Cette action est portée par Maine Sciences, et Terre des sciences s’appuiera sur le Laboratoire de psychologie des Pays de la Loire (LPPL) en lien avec l'association des Petits Débrouillards ;

- « La santé mentale des jeunes : tous concernés ! » ambitionne de produire une série documentaire et une série d’expositions inédits visant à comprendre la santé mentale des jeunes et ses enjeux, en s’appuyant sur l’histoire et en donnant une grande place à la parole des concernés : jeunes, familles, soignants. C’est le laboratoire Temos qui conduit ce projet.