Violences à l’Université : l’UA renforce sa cellule VDH

Océane Gudefin Legrand coordonne depuis avril 2024 la cellule Violences sexistes et sexuelles, discriminations et harcèlement (VDH) de l’Université d’Angers. Son arrivée consolide la mission d'accompagnement des étudiant∙es et personnels dans leurs démarches et la lutte contre toutes formes de violences à l’UA.

Océane Gudefin Legrand est la nouvelle coordinatrice de la cellule VDH depuis avril 2024.Présidée par Catherine Passirani, vice-présidente Internationale et Égalité, la cellule VDH est composée de Kayleigh O’Sullivan, chargée de mission Égalité, de professionnel∙les de santé (médecins, assistantes sociales, infirmière, psychologues), de représentant·es des étudiant·es et des personnels, et d’une personnalité extérieure qualifiée.

Depuis avril, elle reçoit donc le renfort d’Océane Gudefin Legrand : « Après un signalement, un rendez-vous est pris entre la personne victime ou témoin nous ayant sollicités et un binôme d’écoute. L’une de mes missions est de mieux structurer l’après écoute, pour analyser la situation et orienter vers les différentes solutions d’accompagnement et de traitement. »

En 2023, la cellule VDH a reçu 73 signalements, dont 67% émanaient de femmes et 62% d’étudiant∙es, pour 119 faits de violences, discriminations ou harcèlement. D’après la dernière enquête de 2020 menée auprès des étudiant∙es et personnels, 9 personnes sur 10 à l’UA ne connaissaient pas la cellule. « Nous en avons pris acte et des campagnes de communication et de sensibilisation sont menées régulièrement pour améliorer la visibilité de la cellule », ajoute la nouvelle coordinatrice, qui œuvrait auparavant à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS).

Le plan d'égalité professionnel présenté en mars 2025

Océane Gudefin Legrand coordonne également le Plan d’action pour l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes (PAE). Elle planche, avec les services concernés, sur sa nouvelle version 2024-2027, qui comportera environ 25 actions réparties sur cinq axes. Il sera présenté au conseil d’administration de l'UA en décembre, puis une restitution sera faite à la communauté universitaire lors du Mois du genre en mars 2025.

La prise en charge des situations de violences sexistes et sexuelles, discriminations et harcèlement fait également partie de ce plan. « Il est impératif de former les personnes ayant une fonction d’encadrement (dans les services, les laboratoires ou les encadrements de thèse) et les associations étudiantes car ces personnes ont une place privilégiée pour devenir actrices du changement et permettre à toutes et tous de poursuivre ses études ou sa carrière à l’UA sans y subir de violences. »

Enfin, la mission Égalité souhaite renforcer les partenariats territoriaux pour améliorer l’accompagnement des victimes. L’UA a ainsi intégré récemment le Contrat local de mobilisation et de coordination sur les violences sexistes et sexuelles (VSS) 2024-2026, porté par Angers Loire Métropole. « Et je suis en contact avec la référente Lutte contre les VSS du rectorat, qui souhaite mutualiser des formations pour favoriser les échanges entre établissements et améliorer nos pratiques. »