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Séparés par des virgules

Code me maybe

Depuis 2007, la Nuit de l’info rassemble virtuellement des milliers d’étudiant∙es francophones et les invite à développer une application web en une nuit. Pour la première fois, cette compétition s’est déroulée à la Faculté des sciences jeudi 5 décembre.


Une quarantaine d'étudiant∙es ont participé à la première édition de la Nuit de l'info jeudi 5 décembre.
Au rez-de-chaussée du bâtiment H de la Faculté des sciences, c’est l’effervescence. Un compte à rebours est projeté au tableau et la salle est pleine à craquer. À 16 h 39, une fois les dernières consignes de sécurité rappelées, le coup d’envoi de l’édition 2024 de la Nuit de l’info est donné. Un horaire qui correspond au début du coucher du soleil dans l’est de la France ; la compétition s’arrêtera le lendemain à 8 h 04, soit l’heure à laquelle le soleil se lève. Entre temps, plus de 6100 étudiant∙es dans le monde, dont une quarantaine à la Faculté des sciences en licence pro Applications web, et en licence et master Informatique, vont imaginer un site ou une application web sur le thème : « Et si l’océan était un corps humain ? ». 

Les participant∙es doivent faire preuve de créativité pour trouver des points communs entre les systèmes humains et océaniques. Pour pimenter l’exercice, ils doivent aussi répondre à cinq défis proposés par des entreprises partenaires de l’événement (ajouter une touche rétro, travailler sur l’ergonomie ou l’accessibilité numérique) pour espérer remporter un prix.

« Faire bouger la fac »

Deux salles sont dédiées à la programmation et une troisième permet de s’aérer l’esprit avec des jeux vidéo ou de société. Des ordinateurs sont mis à disposition par la Faculté, même si certaines équipes ont préféré apporter leur propre matériel. Pull de Noël sur le dos, les membres de l’association Projet et cohésion en informatique, à l’origine de l’événement, déambulent entre les salles et veillent au bon déroulement de la compétition. « On voulait faire bouger la fac, s’amuser, et créer un lien entre étudiant∙es et enseignant∙es, s’exclame Tom Chedmail, le président de PC[i]. On s’attendait à une vingtaine d’inscrit∙es et on en a eu le double : l’objectif est atteint. »

Très vite, chips et boissons font leur apparition à côté des claviers, pour une nuit qui s’annonce longue. L’ambiance est bon enfant et rappelle les premières soirées LAN (local area network) des années 1990, à l’époque des prémices d’Internet. Le premier – et dernier – couac de la soirée survient à 23 h avec la coupure du wifi dans le bâtiment. Pas de panique pour ces as de l’informatique, les PC sont rapidement connectés à Internet en filaire et les téléphones sont utilisés en partage de connexion. « Ils vont travailler la cohésion et le travail en équipe, c’est une très bonne chose », relève Adrien Goëffon, l’un des treize enseignants-chercheurs à se relayer tout au long de la nuit pour encourager et conseiller si besoin les étudiant∙es. « Le format est libre, ils ont plein de possibilités pour atteindre les objectifs », ajoute son collègue Marc Legeay.

Au petit matin, ils sont encore une quinzaine à s’affairer derrière les ordinateurs, ou à profiter du petit-déjeuner. Les résultats de l’édition 2024 seront dévoilés fin janvier au plus tard mais l’important est ailleurs. « C’était un énorme succès, savoure Tom Chedmail. Il y a eu de l’entraide entre les équipes et les projets rendus sont de qualité. Maintenant, le plus dur pour nous, c’est bien de recruter des membres l’année prochaine car nous sommes tous en 2e année de master. J’espère que cette première édition a donné envie à d’autres étudiant∙es de s’impliquer. »

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