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Séparés par des virgules

Jean PELÉ

 

Jean PELÉ est chargé de missions à la Ligue de Protection des Oiseaux Anjou depuis trois ans.  Il s’occupe de l’animation du site Natura 2000 des Basses Vallées Angevines. Après une licence en biologie des organismes et des populations, Jean a intégré le Master Eco-Ingénierie des Zones Humides (EIZH, actuel Master BEE – GeB).

Un choix évident pour Jean puisque « le Master EIZH proposait une formation complète concernant la compréhension des systèmes écologiques ainsi que les grands principes de gestion. Il avait également l’avantage d’être présent dans la ville du club dans lequel j’avais un contrat de sportif professionnel ». En effet, Jean a dû mener ses études de front avec une carrière de handballeur professionnel, sport qu’il a continué à pratiquer pendant une année après l’obtention de son diplôme.

Les stages, bien les choisir pour bien préparer son insertion pro

Jean a réalisé un premier stage de 3 mois en M1 dans un laboratoire sur l’étude de mesures compensatoires mises en place pour les amphibiens, puis un stage de 6 mois en M2 à la ville d’Angers afin de réaliser un plan de gestion d’un parc péri-urbain. Des stages « plus qu’importants pour se préparer à la vie professionnelle » selon Jean, en complément de la formation qui lui aura appris «des compétences théoriques larges, ainsi qu’une bonne culture générale en termes d’évolution et de gestion des écosystèmes ».
D'ailleurs, Jean précise que la formation au SIG, les analyses statistiques, les cours sur le fonctionnement des écosystèmes et la réalisation des plans de gestions sont des compétences acquises par la formation qui lui ont été utiles tout au long de son parcours professionnel.

La mobilité, indispensable pour saisir toutes les opportunités 

Diplôme en poche, Jean a voyagé durant 8 mois, avant de revenir et de réaliser un service civique à la LPO Anjou. Il a ensuite été embauché durant un an et demi dans une association (CPIE) dans le nord de la France où il a effectué un plan de gestion d’un cours d’eau d’environ 80km.

Jean ne perd cependant pas le goût du voyage, et repart de nouveau durant 6 mois. À son retour, il est engagé en CDD que chargé d’études dans un bureau d’études basé à Montpellier. Au menu : des études d’impacts et différents suivis relatifs à des projets d’aménagement. Jean passe ensuite en CDI et devient chargé de projets puis chef d’équipe. Au bout de 3 années il profite d’un partenariat avec un autre bureau d’études basé à Angers pour revenir dans le Maine-et-Loire et y reste 2 ans en tant que chef de projets puis à nouveau chef d’équipe.

Finalement, Jean revient à ses premiers amours et saisit une opportunité à la LPO Anjou, où il est alors embauché en tant que chargé de mission.

Les missions, marquées par une forte temporalité

Le quotidien de Jean comporte des phases de rédaction et de synthèse, des réunions et de la représentation, ainsi que des phases de terrain et d’inventaires. Sa journée type est fluctuante selon les périodes de l’année :
•    Journées classiques lors des phases de rédaction et de synthèse ;
•    Travail en horaires décalées lors des phases de terrain (inventaires de nuit ou tôt le matin…).

À l'automne, Jean rédige les bilans des actions et suivis réalisés au printemps. Ces bilans sont à destination des financeurs (région/Europe) afin de justifier les fonds versés nécessaires à l’animation du site Natura 2000.
Il y a également de nombreuses réunions d’information et d’accompagnement à destination des acteurs du territoire (agriculteurs, élus, étudiants, usagers,…).

Lors des phases de terrain, Jean est amené à faire des inventaires de nuit (ses horaires sont alors décalés le lendemain pour la récupération) : 
•    Inventaires amphibiens
•    Inventaire du râle des genêts
•    Inventaire des rapaces nocturnes

D’autres inventaires sont réalisés durant la journée :
•    Inventaire des oiseaux nicheurs (dès le lever du jour)
•    Inventaires entomologiques (en journée)

Il y a du terrain tout au long de l’année (inventaire des oiseaux hivernants, migrateurs, …), mais avec un pic marqué entre mars et août.
Le ratio terrain/bureau-réunion est de l’ordre de 20%/80%.

Son conseil alumni

À la question « quel conseil donneriez-vous à un étudiant qui souhaiterait suivre la même voie que vous ? » Jean répond qu’il « faut se former à la réalisation d’inventaires naturalistes. La formation seule permet de connaître les protocoles et les principales méthodes d’inventaire. La connaissance des espèces est une compétence qui nécessite un gros investissement personnel mais qui fait la différence lors des premiers entretiens d’embauche. Pour cela, il existe des structures naturalistes qui proposent de participer à des inventaires. Le travail personnel est également indispensable. »

Il ajoute que : « se créer un réseau et l’entretenir est également très important et permet de faciliter grandement la recherche d’emploi. Une personne déjà connue du réseau et active a beaucoup plus de chances de se faire embaucher. Le monde naturaliste est un petit monde et c’est assez simple d’y entrer si on est motivé. »

 

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