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Yann CRAPSKY : un étudiant de licence mathématiques reçu à l'ENSAE

Yann CRAPSKY, étudiant en licence de mathématiques à la Faculté des Sciences d’Angers, a été reçu à l’ENSAE (École nationale de la statistique et de l'administration économique) à Paris, une grande école de référence en économie et sociologie quantitatives, statistique et machine learning, finance et actuariat. Focus sur un parcours de réussite étudiante.

 

Le parcours de Yann, marqué par les mathématiques

Yann passe son lycée à Angers, à Sainte-Agnès, qui fait maintenant partie de l’ensemble Saint-Benoît. Il choisit les spécialités maths et physique chimie, option maths expertes en terminale. Après son bac, il part rejoindre l’ENSIBS à Lorient, une école d’ingénieur avec prépa intégrée. Yann ne s’y retrouve pas :« Je me suis rendu compte que ce que j’appréciais le plus, ça restait les maths. À partir de ce moment-là j’ai commencé à regarder si je pouvais me réorienter, donc j’ai pu accéder à la licence 2 de maths directement à Angers ».

Yann excelle et finit sa licence 2 à 16 de moyenne. Une réussite favorisée par les liens tissés avec ses camarades de promotion et un bon accompagnement des enseignants. La licence 3 arrive rapidement, et la question de sa poursuite d’études commence à le tarauder : « C’est en discutant avec Monsieur Étienne MANN que j’ai pensé à l’ENSAE. J’ai beaucoup aimé les cours de probabilités, j’ai eu l’occasion d’avoir une petite ouverture sur les statistiques. Donc ça a renforcé l’idée que je voulais intégrer l’ENSAE ». 

Yann est aussi séduit par « toutes les possibilités qu’offre l’école derrière, en termes d’emploi et dans des domaines qui sont très porteurs en ce moment comme les métiers de la data, de l’intelligence artificielle, des risques financiers […] il y avait une peur par rapport aux formations de maths encore très théoriques […] une formation plus appliquée me rassure un peu plus ». 

La phase de préparation aux épreuves de l'ENSAE

Sans trop y croire, Yann postule. Il prend ses précautions et postule également au master Data Science à Angers, « qui restait une bonne option si jamais je n’étais pas pris à l’ENSAE ».

Commence alors une phase de préparation aux épreuves : « J’ai eu la chance d’être aidé par Monsieur Étienne MANN et Monsieur Rodolphe GARBIT pour préparer l’écrit et l’oral ». Yann détaille : « Pour l’écrit, je faisais une séance par semaine ou toutes les deux semaines avec Monsieur GARBIT […] j’ai fait les exercices moi-même et il m’a aidé à les corriger. Derrière, il m’a fait des petits points de cours sur des choses qui pouvaient être demandées, que je n’avais pas trop vues dans le cadre de la licence, notamment en statistiques. Pour l’oral on a fait une préparation à quelques exercices et après on a fait une sorte de simulation d’oral. » Yann s’exerçait également de son côté quand il en avait le temps. Sur la charge de travail induite, il résume : « Il ne faut pas y aller les mains dans les poches, mais ce n’est pas non plus une charge monstre ».

L’admission à l’ENSAE

Surprise pour Yann lorsque les résultats tombent ; il est finalement admis : « Je ne m’y attendais pas trop, je me suis dit que ça allait être compliqué, c’est une grande école donc forcément… sachant qu’il fallait des bases d’économie et je n’en ai pas du tout fait dans ma formation […] donc forcément j’étais super content ! ».

Une réussite dont Yann peut être fier, puisqu’en effet, en 2023, 15 étudiants provenant de licences universitaires ont intégré l’ENSAE sur 136 entrées, soit environ 11% des entrées globales (la majorité provenant de prépas scientifiques).

L’admission à l’ENSAE compte trois étapes principales : 
-    l’écrit sous forme de QCM : Yann ne l’a finalement pas passé et a eu droit à une dérogation, car l’épreuve se déroulait durant ses examens de licence. Il précise néanmoins : « Il y a un QCM qui est vraiment orienté probabilités-statistiques, un deuxième plutôt général sur toutes les notions de mathématiques qu’on a vues en licence et après je crois qu’il y avait un examen de français et d’anglais ».

-    pour les admissibles, deux épreuves orales à passer au printemps. Durant le premier oral « on avait vingt minutes pour préparer les questions de cours et deux exercices, et après on passait pendant vingt minutes devant un enseignant. Le second oral « était un entretien de motivation classique où il fallait réussir à se vendre, montrer qu’on connaissait l’école, qu’on était vraiment motivés pour ça. ».

Yann va donc intégrer un cycle ingénieur qui va se dérouler sur trois ans. La première année est une « année d’harmonisation », les étudiants de l’ENSAE provenant d’horizons divers (prépas scientifiques, économiques ou littéraires, licences maths, maths-éco ou maths-info). : « L’idée c’est que tout le monde se retrouve à peu près au même niveau, que ce soit en maths ou dans les disciplines plutôt économiques ». Il poursuit : « La deuxième année c’est un peu une année de transition où on commence à se spécialiser mais sans avoir un choix définitif. Et la dernière année, c’est vraiment là où on choisit parmi les 6 spécialisations de l’école [Actuariat ; Data Science and Business Decision ; Data Science et Sciences Sociales ; Data Science, Statistique et Apprentissage ; Economic Policies and Dynamics ; Finance, Risks and Data]». Un choix auquel il a le temps de se préparer. 

Les projets pour l’avenir 

« Déjà finir la formation, ce sera un bon point de départ ! » plaisante Yann. 
Côté métiers, si ceux de data scientist ou d’ingénieur financier l’attirent, Yann laisse ouvert le champ des possibilités : « l’idée c’est d’avoir un job qui me plait quand même, qui soit d’utilité, surtout avec les enjeux qu’on a actuellement ».
Yann n’exclut pas non plus la recherche : « Il y a toujours cette option à l’école, on peut faire en dernière année un Master 2 recherche qui permet de se diriger vers une thèse derrière […] ça reste vraiment quelque chose que j’ai encore dans un coin de ma tête. ». 
Pour se décider, Yann compte sur les stages. Il en aura un par an, soit trois stages au total qui lui permettront « de découvrir des choses différentes, sans forcément que ce soit en lien direct avec ce que je voudrais faire ensuite ». 

De plus, les étudiants de l’ENSAE doivent effectuer une mobilité internationale obligatoire, dans le cadre de ces stages ou lors d’un échange universitaire pendant un semestre : « C’est aussi l’occasion de découvrir un nouveau pays, une nouvelle manière de fonctionner ». 

Les conseils de Yann

À tout étudiant qui souhaiterait intégrer l’ENSAE, Yann conseille « déjà d’aimer les probabilités et les statistiques ! ».
Il ajoute qu’il faut également « bien se renseigner sur l’école, prendre le temps de regarder les formations, se rendre compte qu’il y a une grosse partie économie quand même. Quand on vient de maths-éco, c’est une voie un peu désignée. Mais par contre quand on vient de maths classiques, ce n’est pas forcément automatique que ça nous convienne ».

La préparation joue également un rôle, et il ne faut pas hésiter à demander de l’aide si besoin, comme l’a fait Yann. De plus, Yann a pris contact avec deux anciens étudiants de l’Université d’Angers qui ont fait l’ENSAE et ont pu l’orienter et lui donner quelques conseils.
Yann conclut, amusé : « Et puis derrière et bien… il faut bosser ! ».

Comme dirait Catulle, un poète romain : “La victoire aime l'effort.” Chers futurs étudiants désireux d’intégrer l’ENSAE, vous êtes prévenus ! 

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