fr | en

Séparés par des virgules

Le Campus de Saumur animé par l'Histoire de l'Art

Depuis 2023, le Plus - Pôle Régional de Formations de Saumur accueil l'Université Inter-Âges Saumur Temps Libre pour différents cycles de formation. Dans le cadre du Cycle Art, les étudiants de Licence 1 - Culture et Patrimoines ont la chance d'assister aux conférences d'Histoire de l'Art animées par Géraldine Bretault, guide conférencière, diplômée de l'École du Louvre en histoire de l'art et en muséologie.

Les universités d’Inter Âges et l’ESTHUA s’associent le temps d’un cycle de conférences autour de l’art au cours de cette année 2024-2025. Retrouvez, pour chaque de ces conférences, un compte-rendu proposé par les étudiants volontaires de 1ère année de licence - Culture et Patrimoines.

Diplômée de l’École du Louvre en histoire de l’art et en muséologie, Géraldine Bretault est conférencière, traductrice et créatrice de contenus culturels. Elle collabore régulièrement avec les revues Perspectives de l’INHA, Etapes, Beaux Arts Magazine et La Revue de l’art. Ses conférences privilégient l’interdisciplinarité. Des séjours de longue durée à l’étranger (Milan et New York) lui ont permis de tisser des liens singuliers avec ces villes et leur culture. Elle a notamment travaillé au MAD Museum (Art et Design) et au New Museum de New York, où elle a pu développer sa connaissance des différents types de publics.

Plus d'informations ici

Retour sur les conférences

  • Les chefs d'oeuvre de la galerie Borghèse au musée Jacquemart-André

    Géraldine Bretault nous a fait l’honneur de sa présence pour nous présenter l’exposition d’art italien qui prend actuellement place au musée Jacquemart- André, demeure parisienne du 19e siècle. “Chefs d'œuvre de la Galerie Borghèse” nous laisse à voir l'impressionnante collection de Scipion Borghèse, grand amateur d’art et collectionneur averti du 17e siècle. Elle est installée du 6 septembre 2024 jusqu’au 5 janvier 2025, avant de retourner à la célèbre galerie romaine.

    Géraldine Bretault nous a ainsi invité à connaître le sens et la symbolique de certaines œuvres majeures exposées, de Botticelli à Raphaël, en passant par Titien, Caravage, Véronèse et Carrache... Et c’est d’après cette large palette d’artistes reconnus qu'elle a pu nous part du contexte de réalisation de chacune de ces peintures et sculptures, élément essentiel afin de situer l’artiste dans son époque et courant artistique.

    Pendant ces quelques heures s’est opérée une immersion dans cette exposition parisienne, qui, nous l’avons vu, s’inscrit dans la démarche d’une histoire de l’art pérenne. Une histoire qui se poursuit indéfiniment dans le temps ; tant par sa transmission que son enrichissement grâce à de nouveaux mouvements et artistes marquant leur époque. La collection de M. Borghèse en est la preuve !

    Cette conférence nous a permis de faire un pas de plus dans le monde vaste et pluriel qu’est celui de l’art et de la culture. Nous avons pu découvrir voire redécouvrir des pièces d’exception de la Renaissance et de la période baroque, et toutes et tous nous en sortons finalement un peu plus grandis et cultivés.

    Zoé Bouteiller, Sarah Martinez-Bompas, Célia Pineau

     

     

     

  • Constantin Brancusi au Centre Pompidou

    Nous avons assisté à une conférence sur l’artiste roumain Brancusi, dans le cadre d’une exposition rétrospective au centre Pompidou. Il s’agit d’un sculpteur renommé, présenté comme un artiste du 20e siècle, recherchant régulièrement de nouveaux concepts. Il est intéressant de voir qu’il suivra une formation aux Beaux-Arts à Bucarest qu’il considérera comme « sept années de travaux d’Hercule », qui vont le pousser à émigrer à Paris. Il y fera des rencontres et développera son propre art. Il mettra en lumière un art très blanc et porté sur la matière. Parmi ces rencontres, le photographe Edward Steichen lui a permis d’étendre son influence aux USA et a inspiré son art. Ce travail sur la matière le conduira d’ailleurs à une réflexion sur les reflets qu’il peut obtenir et reprendra plus tard dans sa carrière les œuvres qu’il a faites. Son objectif n’est plus de retranscrire un objet mais le mouvement épuré de cet objet.

    L’ensemble de son œuvre l’inscrira dans l’avant-gardisme et, à sa mort, il deviendra lui- même une inspiration pour un autre mouvement : le minimaliste.
    Cette intervention nous aura permis d’acquérir des connaissances de manière très accessible. Géraldine Bretault nous introduit ces conférences avec des explications claires, captant son auditoire.

    Frances Gaveau et Paola Vesnier

  • Le trompe-l'oeil de 1520 à nos jours

    Cette conférence a eu lieu pour promouvoir l’exposition temporaire se basant sur le genre, voir sous-genre de l’art, appelé “le trompe-l'œil ” se trouvant au sein du musée Marmottan de Paris.

    Il est supposé que l’invention du genre du trompe-l'œil prend ses racines pendant l’antiquité lors de la course vers la mimesis, il s’agit du principe d’imiter la nature avec la volonté de tromper son interlocuteur grâce à son réalisme.
    Ce principe est d’ailleurs illustré par le mythe de Zeuxis et Parrhasios, un mythe qui atteste de cette volonté de tromper puisque ces deux peintres de la Grèce Antique en concurrence ont tenté de tromper même l’œil de l’oiseau en représentant des raisins de la manière la plus réaliste possible.

     

    Cependant, bien que le concept de tromper autrui peut être retracé à la Grèce Antique, la réelle création du trompe-l'œil ainsi que son âge d’or datent toutes deux du 16e et 17e siècles, lors de la naissance du Paragone, le débat de l’art le plus noble entre la peinture et la sculpture.
    De ce fait va naître le genre du trompe l'œil en peinture avec notamment le Studiolo de Frédéric III de Montefeltro qui soutient la maîtrise de la perspective et des différents types d’échelles et matières des artistes-peintres.

    De l’épanouissement de ce genre lors du siècle des Lumières, émerge l'apparition de l’illusionnisme au commencement du 18e siècle avec de nouveaux sous-genre tels que les trophées de chasse de J.A.Houdon et les Quodlibet de C.N.Gijsbrechts, ainsi que la mise en abyme d’une peinture à l’intérieur d’une autre.

    Ironiquement, malgré l’émergence de nouveaux sous-genres ainsi que la première utilisation réelle du mot « trompe-l'œil » par Louis Boilly en 1801- 1807, le trompe l'œil sera placé en dehors de la scène du monde des arts en Europe vers la seconde moitié du 18e siècle.

    Enfin, ce genre connaîtra un renouveau aux USA durant le 19e siècle avec l’appui de l’école de Philadelphie qui garde le cadre du réalisme européen ce qui insinuait qu’un bon peintre se devait de savoir peindre tous matériaux, ce qui est en rupture avec la nouvelle doctrine d’émancipation de la peinture académique au même moment.

    Clémence Chavanon

     

Scroll