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ESO récompensée pour son travail sur les Atlas sociaux
L’unité mixte de recherche ESO (Espaces et sociétés) est un laboratoire de géographie sociale qui publie des Atlas sociaux urbains en vue de montrer au grand public les études menées sur leurs territoires. Pour leur travail, neuf ingénieur∙es d’ESO ont reçu le 14 novembre le prix Cristal collectif du CNRS.
De gauche à droite : Stéphane Loret, Valérie Deborde, Sébastien Angonnet, Arnaud Lepetit, Sigrid Giffon et Stanislas Charpentier. Absents sur la photo : Laura Pauchard† et Solène Chevalier. © Sébastien Boyer, Université Rennes 2.Les Atlas sociaux urbains numériques d’ESO, laboratoire rattaché au CNRS, sont issus depuis 2019 d’un travail collaboratif entre les chercheur∙es, les enseignant∙es-chercheur∙s, les ingénieur∙es et personnels d’appui à la recherche de cinq universités de l’Ouest : Angers, Caen, Le Mans, Nantes et Rennes. Chaque site travaille sur sa propre problématique : de l’agglomération à la métropole (Caen), au-delà de la ville attractive (Nantes), le territoire mosaïque (Rennes), les inégalités territoriales (Le Mans), et la douceur angevine. Un choix loin d’être anodin puisqu’Angers est régulièrement classée sur le podium des villes vertes où il fait bon vivre.
En attendant la mise en place d’un réseau national puis international d’Atlas sociaux, les neufs ingénieur∙es d’ESO ont reçu le prix Cristal collectif du CNRS mardi 14 novembre à Rennes. « C’est une récompense honorifique qui permet à notre projet d’avoir une plus grande visibilité au niveau national », détaille Sigrid Giffon, carthographe de l’unité de recherche ESO-Angers.
Des données libres et gratuites
Disponible en ligne depuis janvier 2023 et présenté lors de la Nuit des chercheur∙es le 29 septembre au Quai, l’Atlas social d’Angers est piloté par trois chercheur∙es: Hervé Davodeau, Lionel Guillemot et Hélène Pébarthe-Désiré, respectivement maîtres de conférences à l’Institut Agro Rennes-Angers, à la Faculté de lettres, langues et sciences humaines de l’UA, et à l’Esthua.
Il aborde plusieurs thématiques (aménagement, culture, économie, mobilités, santé, tourisme, etc.) et se compose de cartes interactives de cartographies, d’infographies, et d’iconographies. « Nous nous appuyons sur des données libres et gratuites telles que celles disponible sur le site du Département mais aussi sur celles des chercheur∙es dans le but d’interroger la dimension spatiale des inégalités et dynamiques sociales », résume Sigrid Giffon.
Les analyses dévoilent en effet le dessous des cartes de la qualité de vie angevine en traitant de sujets parfois sensibles tels que les « groupes invisibles » (les exilé∙es, les gens du voyage, les habitants des quartiers) ou plus légers tels que les guinguettes, les terrains d’aventures ou l’offre de tourisme.
Les planches d’atlas sont mises en ligne dans le cadre de la valorisation numérique de la recherche : elles pourront être enrichies de nouvelles contributions d’étudiant∙es, des collectivités territoriales, des associations ou des citoyen∙nes, à l'image de l'Atlas des sports.