Ciné-débat : "Étudiantes en terrain miné"Des jeunes femmes agressées sexuellement durant leurs études prennent la parole

Le 22 octobre 2024 de 18:00 à 20:00

Si les étudiantes sont 5 fois plus victimes de violences sexistes et sexuelles que la moyenne des femmes, l'université serait-elle un terrain miné ? Dans son documentaire, Charlotte Espel donne la parole à 5 étudiantes ou doctorantes, victimes de harcèlement ou de viol, qui se battent pour que les violences ne soient plus passées sous silence. L'Université d'Angers accueillera la réalisatrice, et une des étudiantes qui témoignent dans le documentaire, lors d'une projection-débat.

Les chiffres sont édifiants. Selon l’Observatoire des violences sexuelles et sexistes dans l’enseignement supérieur, en France 1 étudiante sur 10 aurait été victime d’agression sexuelle lors de ses études, 1 étudiante sur 20 de viol, 60% des étudiant·es ont été victimes ou témoins d’au moins une violence sexiste ou sexuelle, 45% des étudiant·es n’ont accès à aucun dispositif de lutte contre les violences ou d’accompagnement au sein de leur établissement.

La projection de ce film, organisée par la mission Égalité de l'UA, sera notamment l'occasion pour Kayleigh O'Sullivan, chargée de mission Égalité, et Océane Gudefin-Legrand, coordinatrice de la cellule d'écoute et d'accompagnement des victimes de violences sexistes et sexuelles, de discriminations et de harcèlement, de faire connaître les dispositifs mis en place à l'UA pour lutter contre ces violences et briser le silence des amphis.

Infos pratiques

• Quand ? Mardi 22 octobre 2024 de 18h à 20h
• Où ? À la Parenthèse sur le campus Belle-Beille (3 bd Lavoisier)
• Gratuit sur inscription

S'inscrire

Le film

Après le scandale "Sciences Porcs" début 2021 et les enquêtes ayant dénoncé l’ampleur des viols et agressions sexuelles à Centrale Supelec ou en écoles de commerce, de plus en plus d’étudiant·es dénoncent des cas de harcèlement ou d’agressions sexuelles. 

Ce film permet de pénétrer la rigueur du monde universitaire et de la recherche, d’y adjoindre la force et l’émotion des témoignages recueillis par la réalisatrice et qui tous, illustrent une certaine forme de domination ou d’emprise. Une experte dans le domaine, Adèle B. Combes, docteure et auteure de ‘Comment l’université broie les jeunes chercheurs’, sera notre fil rouge analytique en contextualisant avec des chiffres concrets. Mises en lumière dans une ancienne poudrière, ces étudiantes ou doctorantes en reconstruction nous touchent par leur résilience face au trauma et démontrent qu’après le drame, une issue est possible.

Au-delà de leur statut de victimes, ce sont aussi des militantes qui se battent au quotidien pour en finir avec l’omerta autour des violences sexistes et sexuelles.