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« Les femmes sont dans la rue ! » de la BU
Jusqu’au 22 juin, la bibliothèque universitaire du campus de Belle-Beille accueille une exposition exceptionnelle consacrée aux mobilisations des femmes dans l’espace public, de 1789 à nos jours. Elle est le fruit de la collaboration entre l’Université d’Angers et l’AFéMuse, qui œuvre à la création du premier musée français dédié à l'histoire des féminismes.
L’exposition « Les femmes sont dans la rue ! Révolte, subversion, émancipation » présente la longue histoire de l’émancipation des femmes dans un espace particulier : la rue. Il s’agit de montrer comment ce lieu, genré et normé, a été conquis par les femmes dans leurs luttes, combats et revendications pour leurs droits sociaux, politiques et civiques, au nom de la justice, contre la violence, les inégalités et l’oppression.
L’exposition rappelle la place, bien souvent oubliée, que les femmes ont occupée dans tous les grands mouvements sociaux, de 1789 à nos jours, en passant par la Commune de Paris, le Front populaire, ou Mai 68. « Cette exposition est centrée sur l’engagement des femmes, pas seulement des féministes, même si elles ont joué un rôle essentiel », explique l’historienne Ludivine Bantigny, qui en a assuré le commissariat scientifique. « Même si elles sont souvent oubliées, les femmes étaient présentes dans les mouvements sociaux de la Révolution française à aujourd’hui. Nous montrons ici ces événements sous l’angle des femmes, nous démontrons la créativité de leur engagement à travers les chants, les poèmes, les barricades, les manifestes… »
Si le cadre géographique principal est français, la dimension internationale est présente à travers des œuvres évoquant l’universalité de nombreux combats à travers le monde.
300 œuvres et documents
La scénographie a été confiée à l’agence Lulisse (Marie-Gabrielle Verdoni) et le graphisme au studio La Vilaine est jolie (Séverine Coquelin). L’exposition prend place dans « la rue » de la BU, cette longue travée centrale empruntée chaque jour par de nombreux étudiant·es, qui court dans le bâtiment, avec son mobilier urbain, ses zones d’affichage.
D’un côté de la rue, le visiteur explore l’histoire de manière chronologique, à travers cinq grands moments. De l’autre, l’approche est thématique, avec des focus sur les grèves, ou le rapport au corps et à la sexualité.
Affiches, photos, vidéos, céramique… En tout, quelque 300 œuvres et documents, dont 160 originaux, ont été retenus. « Cela a nécessité de nombreuses recherches dans des archives et des fonds d’institutions multiples, notamment le Centre des archives des féminismes hébergé à la BU Belle-Beille, mais aussi la Bibliothèque Marguerite Durand, des fonds d’archives départementales un peu partout en France, et des institutions plus confidentielles comme la Médiathèque du patrimoine et de la photographie, ce qui nous a permis de mettre en valeur des images très peu connues », détaille Ludivine Bantigny qui a travaillé plus de 2 ans sur ce projet, en collaboration avec les historiennes Christine Bard et Julie Verlaine, coprésidentes de l’AFéMuse, et Clémence Lucotte, muséographe spécialement embauchée par l’UA pour concevoir et coordonner la réalisation de cette exposition.
Visites guidées
Si les visites libres sont possibles aux heures d’ouverture de la BU, différents temps de médiation et d’animations sont prévus en complément. Ainsi, le week-end des 8 et 9 mars, Ludivine Bantigny assurera elle-même des visites guidées. Le samedi soir, des visites nocturnes, à la lampe torche, sont programmées. Le 6 mai, c’est l’historienne Françoise Thébaud, spécialiste de l'histoire des femmes, qui apportera son regard sur l’exposition. Autre rendez-vous : le 17 mai, pour la Nuit des musées.
Un week-end de découverte les 8 et 9 mars
Afin de célébrer la Journée internationale des droits des femmes, l’Université d’Angers et l’AFéMuse proposent un programme de découverte de l’exposition les samedi 8 et dimanche 9 mars 2025. Au programme notamment : deux visites guidées par l’historienne Ludivine Bantigny, qui a assuré le commissariat scientifique. Elle donnera en complément deux conférences, samedi après-midi et dimanche matin, sur l’aventure scientifique qu’a constitué l’élaboration de cette exposition.
Samedi soir, à la nuit tombée, deux visites à la lampe torche sont proposées sur réservation. Des visites adaptées aux enfants de plus de 9 ans figurent aussi au programme, le samedi à 10 h et à 14 h, et le dimanche à 14 h et 16 h. Des médiations grand public sont prévues le samedi à 11 h et 16 h et le dimanche à 15 h.
Informations complémentaires et réservations sur le site du Mois du genre
Dossier de presse
Télécharger le dossier de presse de présentation de l'exposition