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Le Mois du genre a mobilisé
L’édition 2025 du Mois du genre s’est achevée vendredi 21 mars, après quatre semaines de conférences, spectacles, expositions autour du thème « Militer ». La fréquentation des événements n’a jamais été aussi importante.
Présente au Qu4tre, le 5 mars, Éliane Viennot (au centre) poursuit son engagement pour un langage plus inclusifPlus de 1500 personnes ont pris part à la vingtaine de conférences, tables rondes, ciné-débats et spectacles inscrits au programme officiel. Un chiffre qui ne prend pas en compte la fréquentation des rendez-vous proposés par les partenaires du Mois du genre, comme le Drag show organisé par le collectif Lucioles, les 7 et 8 mars, ni les visites des trois expositions qui étaient à l'affiche de l’édition 2025 : « Les femmes sont dans la rue ! », à la BU Belle-Beille ; « Prendre la clé des champs », par Emma Hérault, dans le Forum du Qu4tre ; et l’exposition photographique consacrée aux femmes en sciences, à la Passerelle.
On peut ajouter au bilan comptable le millier de vues déjà enregistrées par les huit captations de conférences, mises à la disposition du public dès le lendemain de chaque événement.
« Le Mois du genre 2025 a tenu ses promesses, et même au-delà !, se réjouit l’historien David Niget, responsable scientifique du comité d’organisation. Alors que le backlash menace les droits liés aux questions de genre, la thématique « militer » a offert à de très nombreux·ses spectateur·ices une analyse scientifique de la situation, ainsi que des propositions artistiques puissantes, permettant de dresser un constat lucide et d'esquisser la perspective de multiples formes d’engagement militant face aux discriminations. Plus que jamais, ce “festival” a su fédérer les énergies pour réfléchir et agir ensemble en faveur de l’égalité ».
Différentes formes d'engagement
Plusieurs temps forts ont marqué les quatre semaines de programmation. À commencer par la conférence inaugurale donnée dans une salle du Qu4tre quasi-complète, le 24 février, par l’auteur, militant et chercheur indépendant, Cy Lecerf Maulpoix, qui trace des liens entre dissidence sexuelle, critique du capitalisme et écologie radicale.
Revoir la conférence inaugurale :
Autre rendez-vous marquant : le lancement de l’exposition « Les femmes sont dans la rue ! Révolte, subversion, émancipation ». Imaginée par l’Université d’Angers et l’AFéMuse, association qui a pour objet la création du premier musée français consacré à l’histoire des féminismes, elle rappelle la place, bien souvent oubliée, que les femmes ont occupée dans tous les grands mouvements sociaux, de 1789 à nos jours. Près de 200 personnes étaient présentes le 27 février, lors du vernissage, et 160 ont suivi les conférences programmées l’après-midi et en début de soirée. Près de 150 ont pris part aux médiations, animées, entre autres, par la commissaire scientifique de l’exposition, Ludivine Bantigny, le week-end des 8 et 9 mars, à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes.
« Développer une pensée libre et autonome »
À Cholet, la table ronde réunissant les élues Stella Dupont, Corinne Bourcier, Florence Dabin et Elsa Richard a trouvé son public. Même si, en matière de fréquentation, le record revient à la soirée avec Rokhaya Diallo. La médiatique journaliste, réalisatrice, journaliste, militante féministe et antiraciste, est revenue sur son parcours et ses engagements, lors d'une rencontre animée par la géographe Chadia Arab (ESO), et la militante féministe et antiraciste Sadé Renaud. Pas moins de 280 personnes, dont de nombreux étudiant·es, y ont assisté, dans l'un des amphis de la Faculté de droit, d’économie et de gestion. « L'université, en tant qu'institution, est un espace où la liberté de pensée et l'esprit critique sont essentiels, a rappelé Chadia Arab. Elle joue un rôle crucial dans la formation intellectuelle, en permettant aux plus jeunes d’explorer des idées, de remettre en question les connaissances existantes et de développer une pensée libre et autonome. C’est un lieu où la diversité des idées doit être non seulement tolérée, mais aussi encouragée. C’est pour cela que, dans le cadre de la thématique de « Militer », il nous ait paru crucial d’entendre des voix diverses, et d’inviter Rokhaya Diallo. C’est une voix parmi d’autres, parmi celles qui militent et résistent à différentes formes de discrimination ».
Il est toujours possible de revoir l’échange avec Rokhaya Diallo, ainsi que sept autres conférences, sur la chaîne YouTube de l’Université d’Angers, ou via l’onglet « Podcasts » du site du Mois du genre.